Vous êtes confronté à des personnes qui vous usent, que ce soit au travail, dans votre équipe, et même parfois parmi vos proches. Vous ne résoudrez rien en vous retenant ! Au contraire, le jour où vous allez exploser, vous ferez davantage de dégâts.
En même temps, face à elles, vous ressentez de la lassitude, de l’énervement, de la gêne ou même de l’agacement. Comme ce sont, la plupart du temps, des personnes que vous êtes amenées à côtoyer, c’est à vous de déployer votre stratégie.
Voici 4 types de personnages et les pistes qui vous éclaireront :
Se délivrer de « C’est moi qui parle »
Pas possible d’en placer une ! Ce collègue est sympathique, mais il parle tout le temps, qui plus est, avec des phrases interminables, ouvrant à chaque instant des parenthèses, au point même de perdre le fil de ce qu’il dit. Il vous interrompt souvent et ramène presque tout à lui. Vous ne l’écoutez pas et surveillez davantage sa prise de souffle ou la fin d’un chapitre pour lui signifier que vous n’êtes plus disponible et pour prendre la fuite…
Comment faire face ?
Une personne aussi bavarde, aussi présente a besoin d’être appréciée et considérée. C’est dire que si vous ne placez pas les freins vous-même, vous allez être totalement bouffé(e). Deux approches vous permettent de lui faire prendre conscience de la réalité :
- Lui signifier calmement en expliquant ce que vous ressentez : « Je t’apprécie beaucoup mais tu parles beaucoup et je ne parviens pas à te faire part de mon propre point de vue. Je suis ennuyé car j’ai l’impression que tu ne m’écoutes pas car tu m’interromps à chaque fois. »
- Interrompre ses interruptions : Dès lors qu’il vous coupe la parole, signifiez lui avec calme votre refus : « Je suis en train de m’exprimer, peux-tu me laisser terminer ? ». Cette phrase peut être répétée plusieurs fois afin de permettre la prise de conscience de ce bavard. Parfois, ne pas se laisser interrompre consiste à refuser de vous arrêter de parler. Votre collègue vous coupe la parole : toujours avec calme, continuez votre argumentation, faites fi de ce qu’il dit pour poursuivre. Cette personne qui aime être aimée ralentira naturellement son flux devant une telle résistance.
Se délivrer de « T’as vu comment j’ai fait ? La classe non !! »
Voici le type de profil bien usant, en permanence sur un mode duel ou « performer », afin d’apporter la preuve qu’il est le meilleur. Il cherche en permanence cette position de gagneur, de premier arrivé, de plus astucieux. Il rebondit sur tout ! Vous venez de décrocher un contrat… justement il en a un encore plus gros qu’il va signer ! Vos vacances vous ont permis de découvrir l’Inde… et lui a déjà fait le tour du monde ! Vous avez un bras cassé, lui a eu les deux jambes cassées à la fois ! Vous êtes littéralement usé(e) !
Comment faire face ?
Une personne qui a besoin de se survaloriser autant manque de confiance en elle. Sa certitude sur le fondement de la relation, c’est la compétition. C’est aussi pour cette raison qu’elle est très susceptible. La solution la plus simple, la plus efficace aussi, c’est de ne pas entrer dans son jeu. Il va donc également falloir la stopper :
- Appuyez-vous sur l’humour, avec un ton gentiment moqueur : « C’est impressionnant, tu es un vrai winner ! Et comment tu te sens après de tels exploits ? »
- De manière plus claire (et toujours provocante) partagez votre interrogation : « J’ai l’impression d’être un modèle pour toi ; à chaque fois que je fais ou achète quelque chose, tu t’emploies à faire mieux ! C’est pas vrai ? »
Bien sûr, vous pourriez irriter votre collègue. En même temps un tel profil de personnalité a une susceptibilité sensible et peu d’humour ; donc quoi que vous fassiez, vous risquez de l’irriter et de le voir bouder, se rebiffer, pleurer, voire devenir agressif. Devez-vous pour autant renoncer à poser vos limites. Assurément non !
Pour réduire la portée d’un tel profil vous devez vous assumer pleinement. Plus vous serez fort et moins ils pourront développer leur pouvoir ! D’ailleurs, il n’est pas non plus inutile de vous demander pourquoi justement ils vous touchent autant.
Se délivrer de « C’est pas comme ça qu’il faut faire. »
Voilà encore un toxique bien fatiguant. En permanence il vous reprend, il vous corrige, sans état d’âme, très directement, et même si vous êtes entouré(e) par d’autres personnes. Sans tact, il va critiquer : « Tes flyers de communication sont intéressants, mais la photo est moche ! » « Sympa ton costume, mais ta cravate est complètement démodée »… Il trouve à redire à tout ce que vous faites ou proposez. Ce comportement est blessant et vous affaiblit.
Comment faire face ?
Si une personne a tant besoin de diminuer ses pairs, c’est qu’elle n’est pas vraiment à l’aise dans sa propre estime. Elle tente de se trouver une valeur en diminuant celle des autres. Vous avez plusieurs méthodes pour lui faire face :
- Relativisez ses critiques, avec empathie, en prenant en compte sa propre faiblesse. Préparez-vous mentalement à ses remarques acerbes
- Partagez votre ressenti, toujours avec le « je » de la communication non violente : « J’ai fait de mon mieux, mais avec tes observations, j’ai l’impression de ne jamais être à la hauteur. A ton avis que dois-je changer concrètement ? »
- Vous pouvez aussi employer l’humour : « C’est dommage que tu n’aimes pas cette cravate, c’est ma préférée et tout le monde me complimente pour son originalité. » « Je te remercie infiniment pour ton commentaire très positif ! »
- Tentez également de la rassurer : « Je voudrais te demander d’apporter une correction à ton travail, ne le prends pas mal, ce n’est pas tourné contre toi ; pourrais-tu évoquer tel et tel élément dans ta conclusion ».
Se délivrer de « Tu es absolument géniale !!! »
Vous rencontrez certainement ces personnes, souvent dans l’extase de la flatterie ou de l’hyper affectif pour mieux cacher leurs mensonges, leurs stratégies de rapprochement, leurs ruses et vous enfermer ensuite dans leur piège par l’agressivité, la bouderie, la menace moralisante et culpabilisante… Un manipulateur gagne la confiance de sa victime pour atteindre ses objectifs personnels à vos dépens. Il est fort habile, au point de vous faire parfois douter de vous-mêmes, voire de vous culpabiliser d’avoir pu croire qu’il voulait vous tromper.
Comment faire face ?
Ces personnes connaissent elles aussi un tel manque de confiance qu’elles ont besoin de prendre le contrôle des autres pour se sentir exister ! A vous d’être très attentif et surtout réactif :
- Un manipulateur ne s’engage pas sur une relation authentique : vous pouvez le ressentir avec votre intuition. Validez cette pensée par quelques faits avérés que vous pourrez alors lui exposer… Il n’insistera pas lorsque son stratagème sera découvert.
- Utilisez la main de fer dans un gant de velours pour affirmer votre « non » face à ces insistances. Travailler votre capacité à vous affirmer et à dire non le fera également s’éloigner rapidement, considérant que vous n’êtes pas un client pour lui.