Newsletter 38 – 12/2015 – Comment réaliser vraiment son projet ?
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Quoique vous puissiez rêver de faire,… |
Mardi 22 decembre 2015 |
EST-CE QUE CELA VOUS INSPIRE ?
L’amour ne s’éteint jamais quand il lui reste un rayon d’espoir.
François-Benoit Hoffmann
JE NE SAIS PAS CE QUI ME RETIENT…
Comment réaliser vraiment son projet ?
Vous avez forcément déjà croisé des amis, des collègues qui vivent pleinement leur projet ! Ils vous font envie par leur puissance, leur force, leur courage ! Vous percevez qu’ils ont une capacité de rebond, même quand ça ne marche pas ! Tout simplement ils savent faire face, surmonter leurs difficultés… tant ils sont géniaux ! En réalité, ils sont remplis d’énergie.
Se battre pour un enjeu !
Vous ne serez pas étonnés d’apprendre qu’un projet grandit en importance, en intensité, en véracité en fonction de sa proximité avec vos convictions et passions ! Le levier de motivation est forcément plus grand lorsqu’une perspective vous tient à cœur ! Et du coup, que ce soit pour améliorer le personnel ou le professionnel, que ce soit pour refaire le monde ou pour aménager son jardin, plus votre projet sera « vrai », c’est-à-dire authentique avec vous-mêmes, plus il deviendra un axe de déploiement, un horizon vers lequel vous courrez avec plaisir et même une lumière pour vous éclairer.
C’est pour cela que les amis qui vous impressionnent ont une telle puissance : ils ont une bonne raison de se lever le matin, ils sourient par la perspective de leur réalisation et du coup sont remplis de force ! Et vous aimeriez naturellement être portés par la même énergie ! C’est possible !!!
C’est quoi un vrai projet ?
Oh c’est assez facile : acheter sa maison, entreprendre un voyage, changer de métier, changer de cap, effectuer une césure pour faire le tour du monde, publier un livre, développer son activité d’indépendant, se marier ou au moins trouver son conjoint, décrocher son permis moto (avec la moto !),…
En réalité, toutes ces perspectives ne sont que des idées,… Chacun peut vouloir changer de vie, avoir un enfant ou s’éclater… La véritable question est de savoir si ce projet est vraiment le vôtre ! Est-ce qu’il vient profondément de votre âme ou, au contraire, s’inscrit-il dans ce que l’on appelle les « projets par défaut », c’est-à-dire des idées plus ou moins dictées par votre environnement, votre évolution, par une pression sociale ou commerciale !
Lors de mes interventions en enseignement supérieur, je constate largement combien la question de l’orientation professionnelle échappe, le plus souvent, au premier intéressé, à l’étudiant, très souvent en projection d’un idéal… idéalisé par d’autres ! Du coup, quelques années plus tard, c’est souvent la même problématique que je suis amené à résoudre auprès des professionnels : ils ont perdu le goût, l’envie et surtout leur passion d’entreprendre. Leur travail ne remplit plus que la seule vertu de gagne-pain… et ce n’est plus excitant !
Se passer d’un vrai projet… n’empêche pas de vivre ! Mais, sans se livrer forcément à une vision trop stéréotypée, ce sont plus souvent les « sans-projets » qui manifestent un manque d’entrain, un enthousiasme mesuré, un ennui rapide, des frustrations assumées ou non… tout cela car leur mode de vie assez « routine » n’apporte pas d’excitation, pas de changement… et finalement pas assez d’émotions !
Ressentir cette impression désagréable de « passer à côté », de ne pas vivre sa vie à fond, de ne pas donner entièrement la pleine mesure de son potentiel,… L’absence d’un vrai projet se traduit par un état de manque, là où sa présence stimule et donne des perspectives et du sens à votre propre avenir ! D’où l’importance à ressentir son vrai projet !
Mais alors, comment définir son projet vrai ?
Pour certains, cette piste est « facile », évidente, naturelle presque ! Les choix de vie reposent en permanence sur des envies marquées. Pour d’autres au contraire, il faut tâtonner longtemps pour ressentir vraiment cet appel à être dans un vrai projet personnel, au risque même de s’être déjà trompé plusieurs fois.
En consulting, j’aide mes clients à définir leur vrai projet par une question souvent surprenante : « Vous souhaitez vous reconvertir (ou mettre en œuvre un projet), définissez 5 idées de métiers (ou de projets), dont deux farfelues ! » Et ce sont souvent les idées farfelues qui révèlent les idées les plus fortes, les plus authentiques ! Que se passe-t-il ? Le principe « farfelu » permet de lâcher prise et du coup… de ne rien s’interdire, de ne pas se brider parce que ce serait impossible ou trop difficile,… Le principal écueil à un vrai projet, c’est assurément de se limiter soi-même. L’idée demeure de bien prendre le temps de vous interroger sur ce qui vous plait vraiment. Dans cette phase de réflexion, il est incontournable de tout s’autoriser pour marquer un chemin !
Viendra ensuite le moment de travailler les étapes et les démarches pratiques. Il s’agira de confronter, de manière répétée, les envies marquées avec les possibilités, afin d’aboutir à une synthèse praticable et heureuse. Vous comprenez certainement combien il importe de ne pas demeurer isolé dans une telle étape : les discussions avec des tiers deviennent stimulantes et sources d’idées ; à vous de choisir les bons alliés afin de ne pas croiser de pessimistes !
Les bons conseils de vos amis…
C’est vrai que votre entourage peut apporter bien des freins ! Ils veulent se montrer bienveillant face à vous,… mais n’ont pas totalement perçu l’enjeu de votre réflexion. Résultat, c’est surtout face à eux que vous vous limitez dans vos perspectives, de peur de les effrayer, de leur déplaire,… alors que finalement, vous pouvez vous permettre de déployer n’importe quel projet, dès lors qu’il respecte les lois ! Il est également nécessaire de tenir compte de votre famille, de votre conjoint,… afin de ne pas les mettre en danger par des choix trop risqués.
Mais au-delà de ces considérations raisonnables, il vous faut penser à votre équilibre personnel qui est également l’une des clés de l’harmonie. Elle est là la base du vrai projet. Vous parviendrez plus facilement, avec cet équilibre, à faire adhérer vos proches à votre projet ! Et c’est aussi un travail sur lequel j’aurais plaisir à vous accompagner.
Je n’ai pas les moyens d’entreprendre un projet !
Bien sûr, la question des moyens n’est pas neutre, mais elle n’est pas non plus rédhibitoire. Rappelons que l’important est de vivre quelque chose de fort sur la durée, d’éprouver les sensations qui constituent notre vrai moteur. Or tout le monde a vécu des moments intenses qui ne lui ont rien coûté. Et s’il faut absolument mettre en œuvre une logistique lourde, il est toujours possible de rassembler d’autres bonnes volontés autour de son projet.
On sent bien, dans cette quête du vrai projet, qu’il est plutôt question de volonté et d’ingéniosité que de compte en banque. Sans compter qu’on peut être très riche et ne poursuivre aucun objectif vraiment digne de ce nom. C’est souvent le cas ! Alors ne bloquez pas en raison de vos manques de moyens.
A vous de jouer !
Il n’y a pas d’âge pour se lancer dans cette démarche. Les priorités et les envies peuvent évoluer, les contraintes aussi. Mais à tout moment il est possible voire souhaitable de s’interroger sur son parcours pour donner un sens nouveau à sa vie.
Avoir un vrai projet est un moteur essentiel de l’existence. Et quand on y réfléchit bien, les possibilités sont infinies, chacun peut trouver chaussure à son pied.
ILS CROYAIENT QUE C’ETAIT IMPOSSIBLE,
ALORS ILS L’ONT FAIT.
COP21 : Comment la France a transformé l’échec annoncé de la conférence en un succès inespéré ?
« Le changement climatique, c’est maintenant ». François Hollande et Laurent Fabius ont conclu samedi 12 décembre un marathon diplomatique avec une belle réussite : le premier accord universel pour lutter contre le réchauffement climatique.
Si cet accord est avant tout un succès, c’est bien évidemment une question de climat… diplomatique. « Un contexte aussi positif, une telle conjonction de planètes n’ont jamais été autant réunis qu’aujourd’hui », a lancé Laurent Fabius, quelques heures avant la ratification de l’accord. En quelques années, on a vu de nombreux chefs d’Etat, parmi les plus grands pollueurs de la Terre, prendre fait et cause pour le climat. Un tel accord n’aurait clairement pas été possible il y a 5 ans.
Mais le rôle de la France dans tout ça n’est pas à négliger. Pendant toute la durée de la COP21, les louanges à destination de la présidence française n’ont jamais cessé. Presque invariablement, quand on demande à un membre des délégations dans les couloirs ce qu’il pense de cette conférence par rapport à celles qu’il a effectué dans le passé, la réponse est la même : une bien meilleure organisation.
Des « mercis » sincères
Les chefs d’Etat et ministres en charge des négociations ont eux aussi complimenté la France. C’était notamment impressionnant lors de la conférence de clôture, une fois l’accord validé. « A Copenhague, les pays avaient ironiquement dit merci à la présidence danoise, les remerciements entendus tout au long de la semaine à destination de la présidence française étaient sincères », note Michael Jacobs, du New Climate Economy project et ancien conseiller de Gordon Brown lors du fiasco de Copenhague en 2009. Et de rajouter avec humour que les délégations avaient montré tellement d’amour que s’en était presque embarrassant.
Même les ONG se sont laissé amadouer. Lundi 30 novembre, Jean-François Julliard, président de Greenpeace France a carrément déclaré que l’ONG « aurait pu écrire le discours de François Hollande ». De manière générale, même si elles distillaient également critiques et craintes, les organisations de la société civile reconnaissaient volontiers que quelque chose avait changé.
Bref, le succès est double pour le président français et Laurent Fabius, président de la COP cette année : un accord historique et, cerise sur le gâteau, une aura internationale suite à cette organisation. Pourtant, trois ans plus tôt, c’était loin d’être gagné.
Les 2°C ? « On oublie ». Les 100 milliards ? « Pas sérieux »
Fin 2012, la France postule officiellement pour accueillir la COP21, la conférence climat la plus importante depuis le cuisant échec de celle de Copenhague en 2009. Au départ, ils ne sont que 4 à pousser François Hollande sur cette piste. Les deux ministres écolos, Pascal Canfin et Cécile Duflot, la conseillère environnement de l’Elysée et le conseiller diplomatique du président. Les trois premiers pour des raisons évidentes, le dernier car la conférence sur le climat sera le seul événement d’envergure internationale sous le quinquennat de François Hollande.
Après une nuit de réflexion, le Président choisit de candidater. Même si la candidature ne sera validée qu’en novembre 2013, le choix de la France est déjà quasiment acté. Et pour cause: l’Hexagone est le seul pays à s’être proposé. Il faut dire que l’échec de Copenhague, en 2009, a laissé un goût amer dans la bouche. A tel point que personne n’a vraiment envie de prendre la responsabilité de la COP21.
« L’un de ceux qui sont présents ici me disait ce matin: c’est vrai que vous étiez seuls candidat, ce qui rend la décision plus facile, et il ajoutait « bon courage! », cela donne la mesure de la tâche… », déclarait lors de l’officialisation du pays hôte Laurent Fabius.
Interrogé par Le HuffPost, Pascal Canfin, conseiller climat du World Resources Institute, se souvient des débuts peu prometteurs. Directement placé sur le dossier COP21 par Laurent Fabius, l’ancien ministre délégué au Développement se remémore sa première réunion avec la délégation américaine, alors que la France n’est pas encore officiellement désignée . « Bon, les 2°C, on oublie? Et les 100 milliards d’aide au développement, ce n’est pas très sérieux », lui disent alors les représentants. Deux des conditions principales de l’accord (qui ont même été dépassées ce samedi). Ambiance.
Ne pas reproduire les erreurs de Copenhague
« Il y a eu une énorme pression contre les 100 milliards, mais la France a toujours dit qu’il fallait être au rendez-vous », rappelle Pascal Canfin. Pour lutter contre le pessimisme ambiant, la présidence française de la COP21 veut alors tout faire pour éviter de reproduire les erreurs qui ont mené au fiasco de Copenhague.
« Dès le début, nous avons commencé à imaginer comment parler d’opportunité et non de partage de fardeau, comment mettre en scène une dimension positive », explique l’ancien ministre.
Pour ce faire, la France va s’appuyer sur trois piliers. Le premier consiste à lier l’accord, souvent qualifié de technocratique, au réel. « On a pensé la COP21 avec deux jambes: l’accord et l’agenda des solutions », se rappelle Pascal Canfin. En effet, la conférence de Paris a été la première a mettre en place un plan d’action en parallèle pendant toute la durée de la COP21. Dans les dizaines de conférences, collectivités, grandes entreprises et acteurs étatiques se sont succédé pour évoquer des solutions à mettre en place dès maintenant.
Au total, c’est près de 11.000 engagements, provenant notamment de plus de 2000 villes et entreprises, qui ont été pris pendant la conférence de Paris. « Jamais une COP n’a été accompagnée par une telle mobilisation des acteurs et un tel foisonnement des initiatives », a loué samedi, à quelques heures de l’accord final, Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot.
La France, « indépendante et puissante »
Autre point central permettant d’éviter un nouveau Copenhague, « la France est à la fois puissante et indépendante », estime Pascal Canfin. Membre du G7, du G20, « disposant du deuxième réseau diplomatique mondial », le pays a pu « pousser l’agenda climat » dans toutes les grandes instances diplomatiques et financières internationales.
Le Danemark, en 2009, « devait lui passer par des intermédiaires, notamment les Etats-Unis », atlantisme oblige. Dès le début, une cellule a été créée regroupant des membres des ministères de l’Economie, des Affaires étrangères et de l’Ecologie.
Autre point bien différent de Copenhague, le rôle des chefs d’Etat. Lors de la précédente COP, ceux-ci étaient arrivé à la fin, alors que l’accord était encore totalement en chantier. A Paris, les dirigeants ont participé au début de la conférence et ont surtout donné le « la », avec des discours généraux sur leurs ambitions.
Lors des derniers jours, ils ont rejoué un rôle au moment des discussions bilatérales, sur les derniers points de friction. « Les Chefs d’Etat ne sont pas des négociateurs, leur rôle est de débloquer la situation, de donner le dernier coup de pouce », estime Pascal Canfin.
L’art du compromis et de la synthèse
Le rôle de Laurent Fabius tout au long de la COP21 explique lui aussi le succès de Paris. Car à l’inverse des précédentes conférences, ici les pays et les ONG n’ont pas quitté les négociations avec pertes et fracas. En dehors de la dernière nuit de négociation, les journées de tractations se sont passées sans esclandres. Et même au plus chaud, aucun pays n’a claqué la porte.
« Il y a clairement eu une méthode efficace », estime Matthieu Orphelin, de la Fondation Nicolas Hulot, qui précise qu’il faut encore l’améliorer pour la suite, notamment sur la « tyrannie du consensus », qui oblige chaque Etat à valider chaque élément du texte et permet aux « bad cop » de mettre en danger les projets d’accord.
Laurent Fabius a également eu la bonne idée de nommer des « facilitateurs » parmi les chefs de délégation pour l’aider à trouver les compromis, en les choisissant parfois parmi les pays demandant de l’attention ou étant opposé à certains points particuliers.
Clairement, le compromis fut le maître mot de la COP21. Jeudi, dans la dernière ligne droite, sachant que le plus dur était à venir, Laurent Fabius mettait en garde les Etats: leur intimant « de renoncer à l’idéal de chacun pour avoir ce qui est préférable pour tous ».
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