Etre heureux… Savoir-être ou savoir penser ?
Petite histoire…
Rex le chien regarde sa maîtresse et se dit « Elle me nourrit, elle fait en sorte que je ne manque de rien, elle m’aime. Elle est mon Dieu ! ». Quant à Felix le chat, il se félicite face à son maître en se disant « Il me nourrit, il fait en sorte que je ne manque de rien, il m’aime. Je suis son Dieu ! »
La puissance de l’impression
L’impression nous montre combien l’épanouissement est une notion individuelle : comment vais-je percevoir ma situation ? Comment vais-je construire mon interprétation du moment ?
Et on le sait, certains de nos proches ou collègues traversent leurs difficultés sans faire état de leurs soucis pendant que d’autres partagent comme une épreuve le moindre tracas quotidien.
Ce partage comportementale serait-il en train de se déséquilibrer ?
Comment fabriquons-nous notre stress ?
La demande à être soutenu, aidé, épaulé, conseillé est de plus en plus importante, que ce soit en entreprise ou à titre individuel. Bien sûr, l’anxiété et le stress sont souvent considérés comme des freins à l’élaboration de nos projets.
Ce que l’on appelle l’impuissance apprise et nos réflexes conditionnés deviennent des mécanismes d’alerte afin de nous protéger du danger. Dès lors qu’une situation se produit, se reproduit avec une forte intensité émotionnelle, le réflexe se met en place, s’installe et demeure, y compris lorsque l’inquiétude ou le danger sont passés. En fait, par cet instinct de survie, c’est comme si nous apprenions progressivement à stresser. Evidemment, ce mécanisme est sournois dans la mesure où nous n’en n’avons pas toujours conscience. La focalisation sur le danger, le verre à moitié vide, devient alors récurrente. Gérer son stress, c’est apprendre à retourner la situation.
De fait, cette habitude à générer du stress est bien le résultat de notre éducation, de notre histoire et de notre construction comportementale, ce que l’on appelle notre apprentissage de vie. Ainsi, pour assurer notre épanouissement, nous avons intérêt à reconsidérer cette posture et modifier ce que l’on pourrait qualifier d’attitude inappropriée à générer inquiétude, angoisse et stress. Ce serait déjà une belle étape, mais insuffisante pour cultiver réellement un épanouissement.
En marche vers l’épanouissement personnel !
L’épanouissement est une dynamique, c’est-à-dire une démarche permanente et volontaire qui nous amène à profiter pleinement et librement de toutes les opportunités que la vie nous offre : cultiver avec fierté ses ressources personnelles, s’appuyer sur des valeurs identifiées qui donnent sens à notre vie, rendre son quotidien plus heureux et plus riche. En somme, comprendre comment nous fonctionnons et savoir qui nous sommes.
Il s’agit d’une réelle démarche de développement personnel. Etape par étape, nous pouvons progresser en ce sens pour gravir et atteindre un sommet. On peut lire, au travers de cette affirmation, le principe de la pyramide de Maslow, car cette approche est bien celle de l’accomplissement. Le but de la vie est de progresser et l’épanouissement représente la dernière marche de notre cheminement personnel. Cet épanouissement nous permet alors de profiter de chaque instant, y compris par la perception de l’intérêt de nos épreuves : ces expériences nous aident à apprendre, à voir autrement, à prendre du recul, à relativiser. C’est ce que l’on appelle grandir.
Ainsi, pour être épanoui, nous devons accepter de repousser nos limites et mettre en œuvre cette démarche qui nous conduit à la satisfaction et à la plénitude… Se poser simplement quelques instants, prendre conscience de son état de manière régulière (quotidienne) sont des attitudes qui construisent l’épanouissement, simplement parce que
- Nous modifions la nature de la relation que nous entretenons avec nos ressentis intérieurs (que nous avons intérêt à accueillir sans jugement),
- Nous utilisons les ressources ainsi libérées à orienter nos comportements dans le sens de nos valeurs (nous nous engageons alors dans une vie pleine de sens).
Ainsi, apprendre à retourner la situation face à son stress et viser son épanouissement passent par une rééducation progressive de nos schémas mentaux d’interprétation de la réalité (les fameuses hypothèses construites dans nos têtes mais qui sont assez puissantes pour nous conduire vers l’évitement de personnes, le doute face à nos capacités, l’angoisse de prendre la parole, la peur de ne pas être légitime…). Nous devons gérer notre propre perception de la difficulté, en minimiser les conséquences désastreuses voire les éliminer, et prendre le « risque » d’agir.
Cette modification de la pensée ne prend pas plus que quelques semaines et les résultats s’inscrivent positivement dans la durée. Identifiez vos pensées négatives, vos réflexes conditionnés malveillants… reprogrammez vos schémas mentaux et épanouissez-vous !