C’est grave d’avoir la trouille ?
Extrait du livre de Katherine Pancol, ENCORE UNE DANSE
Quand je l’interroge sur cette peur, que je l’exhorte à s’en débarrasser, elle me répond toujours :
– Oh ! toi, Clara, tu n’es pas comme les autres…
Mais si : j’ai la trouille.
La trouille brûlante quand je relève le gant, la trouille qui vide le ventre quand je prends mon élan, la trouille glacée quand l’acte de bravoure est effectué et que je constate les résultats (les dégâts, souvent) de mon audace. Mais je lutte contre cette peur inscrite dans nos gênes de femmes. Je ne veux pas qu’elle me ratatine et paralyse ma vie. Je m’entraîne à la débusquer et, une fois que je l’ai repérée, je l’analyse et tente de la neutraliser. C’est du boulot ? Parfois, j’y arrive. D’autres fois, c’est la peur qui gagne et me rend plus lâche qu’un vieux chewing-gum machouillé.