Ce job n’est pas fait pour moi… Reconversion ?
Mon travail ne me plait pas, que faire ?
Ne vous êtes vous jamais dit « ça ira mieux demain » ? Ou bien « ça finira par passer » ? Parfois, ça passe. Mais quand on est mal dans son boulot, en général, ça ne passe PAS tout seul ! Et là, il faut changer de métier… ou pas. Exemples concrets et vécus !
Laissez moi vous parler dedeux personnes que j’accompagne. Un homme et une femme. Jérôme a 40 ans, Bénédicte n’en a que 20, soit deux fois moins que Jérôme (j’ai changé leur prénom pour préserver leur anonymat, mais les personnes existent vraiment, et leur parcours est exact, je n’ai changé que le nom).
A priori, vu leur écart d’âge, on aurait pu penser que je serais plus utile auprès de la jeune Clara, qui est à l’aube de sa carrière professionnelle, et qui, comme tous les étudiants, doit choisir sa voie. A priori, vu leur écart d’âge, on aurait pu penser que Jérôme, le plus âgé, tirerait profit des 20 ans qui le sépare de Clara. 20 ans de vécu, ce n’est pas rien. Bref, à priori, vu leur écart d’age, on aurait pu penser que « moitié de l’âge » voudrait dire moitié de maturité, moitié de compétences, moitié de connaissance de soi.
Et bien c’est tout le contraire qui est arrivé.
Mon travail ne me plait pas
Jérôme, depuis le début de sa carrière, bosse dans les ressources humaines. Il est intelligent, dynamique, volontaire. Travaillant très consciencieusement, il a une belle carrière, et est maintenant Responsable de la paye et de la gestion à la DRH de son entreprise. Il encadre une belle équipe. A vrai dire, sa carrière est suite d’opportunités qui se sont présentées à lui naturellement, et il n’a trop réfléchi avant de les accepter. Et son entourage dit de lui qu’il a un beau parcours, un bon poste. On l’envie. En apparence, il a l’air heureux.
En apparence seulement. Car quand nous nous sommes rencontrés, lors d’un déjeuner, il m’a expliqué qu’il était mal, qu’il en avait assez. Au début, je pensais qu’il avait envie d’évoluer en continuant à prendre des responsabilités. J’ai cru qu’il voulait devenir DRH, et que le temps d’y arriver lui paraissait long. Quand je lui ai dit qu’il trouverait sans difficulté un poste de Directeur des Ressources Humaines dans une autre entreprise, qu’il fallait activer son réseau, il m’a dit : « Tu ne comprends pas, j’en ai VRAIMENT MARRE. Marre de mon job, je n’ai même plus envie d’évoluer. Mon métier ne me fait plus autant tripper qu’avant. Je veux du changement. Mon travail ne me plait pas, que faire ? » . (Note : parfois, moi aussi, j’en ai marre ! )
Seulement, le problème, c’est que Jérôme n’a aucune idée de ce qu’il veut. Il veut autre chose mais il ne sait pas quoi. A 40 ans. Et décider de changer de métier sans vraiment savoir ce qu’on veut, c’est un problème.
Mon travail ne me plait pas, que faire ? EFFECTUER UNE RECONVERSION ?
Changer de métier ?
Je lui ai posé une question que je pose, quelque soit l’âge de la personne : « Tu as envie de quoi ? »
Et là, GROS BLANC. Jérôme, du haut de ses 40 ans, était incapable de répondre à cette question. Jérôme, 40 ans, vu par son entourage comme celui « qui réussit », était en fait PERDU. Même le fait de bosser dans les Ressources Humaines ne l’aide pas. Et du coup, il a du mal à prendre du recul au travail. Je me suis dit intérieurement : « Je peux t’aider, nous avons bien fait de nous rencontrer… »
Jeune, vous avez dit jeune ?
Maintenant, laissez moi vous parler de Bénédicte, la « petite jeune » de 20 ans. Avant de la rencontrer, je me disais : « Gros Challenge à 20 ans de choisir sa voie professionnelle. Elle a sûrement besoin de moi pour l’accompagner. Et si elle se connait mal, comme c’est souvent le cas, il y a du boulot… ». Puis je l’ai rencontrée…
Et là grosse surprise. Bénédicte est une jeune femme dynamique. Même sa manière de s’habiller réfletait ce dynamisme. Dès les premières minutes de l’entretien, j’ai compris. Elle m’a expliqué qui elle est, d’où elle vient, ce qu’elle veut comme boulot, et comment elle va s’y prendre pour y arriver. On aurait dit qu’elle avait suivi mes formations ! Pour vous en dire un peu plus, Bénédicte veut faire carrière dans de le domaine sportif, mais en tant que manager, pas en tant que sportif. Ce qui était surtout impressionnant, c’est que ce projet n’était pas une idée, ou une envie passagère. Non, ce projet est l’aboutissement d’un parcours amateur comme sportive accomplie, accompagné d’un parcours scolaire en Ecole de Commerce, mais surtout d’une grosse réflexion sur elle même. Bref, elle mène sa barque. Elle est venue me voir pour « affiner son plan d’action ». Car elle en a un. Et je peux vous dire qu’il est très bien fait. Et son CV aussi. Je lui ai donné quelques clés, et elle à pris des notes.
Bénédicte, la « petite jeune » de 20 ans, est en fait extrêmement mure. Elle sait finalement beaucoup plus ou elle va que Jérôme, son ainé de 20 ans.
C’est très fréquent !
Et oui, ça arrive, et bien plus souvent qu’on imagine.
Que faut-il en déduire de cette comparaison ? Que le monde de l’entreprise détruit les ambitions ? Je n’irai pas jusque là. J’ai bien conscience que la situation de la jeune Bénédicte est assez rare, et qu’il est difficile d’être aussi clairvoyant à cet âge. C’est vrai que beaucoup d’étudiants ne font pas ce travail d’introspection, et finissent par choisir une voie « par défaut ».
En revanche, le cas de Jérôme est fréquent, très fréquent même. Et c’est malheureusement la conséquence d’un parcours professionnel guidé par les autres. Et les autres sont partout. Quand on est étudiant, ce sont les parents et les profs, quand on est dans la vie active, c’est son entreprise. Si on a une famille, cela peut même être son conjoint ou ses enfants ! Qu’on se comprenne bien, je ne dis pas qu’il ne faut pas écouter les autres. Je pense que c’est très important de les écouter. Simplement, n’oubliez pas que votre chemin ne doit pas tenir compte QUE des autres, c’est vous qui êtes aux commandes !
Bref, vous trouverez toujours quelqu’un qui choisira à votre place.
La RECONVERSION A BESOIN D’idées farfelues !
Je ne vous cache pas que j’ai SECOUE Jérôme, le business man de 40 ans. Histoire de le faire passer du malaise à une démarche vraiment constructive. Au départ, il envisageait des changements peu conséquents, du style devenir conseiller de ceci ou de cela… Bref, des missions qui n’allaient pas bousculer sa zone de confort et surtout qui le lasseraient aussi vite que l’actuelle. Je lui ai alors demandé de lister cinq types de reconversions qu’il aimerait entreprendre, en indiquant que j’en voulais 3 très différentes les unes des autres, et 2 farfelues ! Si la question l’a fait sourire, il a obtempéré : 1/ Monter ma boite en conseiller RH ; 2/ Devenir formateur ; 3/ Devenir conseiller en droit du travail ; 4/ Être clown ; 5/ Etre Pizzaiolo. Comme vous le lisez, les trois premières sont largement inspirées de ce qu’il est, et il n’y avait pas d’enthousisame ! La cinquième piste rappelait son surnom dans son village car il y fait (à titre tout à fait personnel et amical) de très bonnes pizzas ! En revanche, la proposition de clown relevait réellement d’un rêve d’enfance car elle associait le rire, le spectacle et le relation à l’autre : être en mesure de faire rire pour oublier les problèmes. Nous avons beaucoup travaillé cet ancrage, et Jérôme est aujourd’hui clown thérapeutique, avec une formation à l’appui.
Et vous ?
Vous êtes bien dans votre job ou un peu paumé comme Jérôme ?
Il n’est pas (encore) trop tard !
Ecoutez vos émotions, sans craindre une reconversion !
En travail de coaching, vous trouverez la solution
qui répond le mieux à ce que vous désirez !