La détermination de Paul Gauguin
Pour changer de cap, certains choisissent de s’orienter dans une vie d’artiste.
Depuis toujours, l’artiste est à l’avant-garde du « devenir soi’ ; il se choisit un destin que nul ne pouvait choisir pour lui. Plus qu’aucun autre, il échappe à la routine, ose devenir lui-même. Il serait d’ailleurs fascinant de raconter la naissance de la vocation des grands créateurs. Malheureusement, on ne saura jamais rien de celle des peintres de la grotte Chauvet (en Ardèche), du sculpteur des si mystérieuses têtes olmèques (au Mexique) ou encore de l’auteur de L’Illiade et l’Odyssée, Homère, s’il a existé…
Si certains, dont on connait la vie, s’inscrivent dans un destin hérité de leur famille, beaucoup d’autres ne reçoicent aucun encouragements,… voire des oppositions : ils sont juste portés par leur art, convaincus, malgré tous les obstacles, d’avoir trouvé leur voie.
Prendre en main des choix de vie, c’est oser et assumer.
Ayant passé une partie de son enfance en Amérique du Sud, Paul Gauguin s’engage à 17 ans dans la marine marchande, puis devient agent de change ; à vingt-six ans, en 1874, il découvre la peinture au contact d’un ami de sa famille, l’homme d’affaires Gustave Arosa, qui l’introduit auprès des impressionnistes, notamment de Camille Pissaro. Bouleversé par cette rencontre, il se met à peindre pour lui-même, n’osant encore se considérer comme artiste. Ce n’est qu’après le krach de 1882 qu’il décide de « peindre tous les jours ».
Ruiné huit mois plus tard, il part vivre dans la famille de sa femme, au Danemark. Là, il ose ne faire que peindre, mais incompris, il doit choisir. Il renonce à sa famille, revient seul à Paris et entame un long cheminement qui le mènera à Tahiti et aux îles Marquises, où il peindra avec tant d’inspiration.
Paul Gauguin a rallumé les étoiles !